Interview alumni : Julien Crépieux, co-fondateur Unipile

Interview alumni : Julien Crépieux, co-fondateur Unipile

Ce mois-ci, nous vous présentons Julien Crépieux, diplômé du master en 2005. Après 15 ans de salariat dans le domaine du marketing, l'opportunité d'entreprendre semble tomber à pic. Il nous explique comment ses expériences professionnelles et les rencontres peuvent débrider l'esprit entrepreneurial.

Bonjour Julien, peux-tu nous en dire un peu plus sur ton parcours académique ?

Avant d’intégrer EMPMO, j’ai toujours eu un attrait pour l’univers commercial. C’est quelque chose qui m’attirait, et ce dès le bac. Du coup j’ai enchainé avec un DUT Techniques de Commercialisation à Saint Etienne, qui a été un bon débroussaillage. Par cette formation, l’univers marketing m’a sauté aux yeux et j’ai cherché à poursuivre dans ce domaine en intégrant l’IUP Management, toujours à Saint-Etienne. 

C’est lorsque j’ai intégré EMPMO que j’ai compris pourquoi le marketing me plaisait. J’ai découvert que derrière le marketing, il y avait la logique entrepreneuriale : l’aspect création, la découverte d’un nouveau marché, les attentes d’un client, comment tu l’approches,...

EMPMO m’a donc donné des clés pour comprendre ce que je voulais faire avec notamment des intervenants très qualitatifs, qui m’ont marqué.

Comment en es-tu venu à entreprendre ?

En post EMPMO, j’ai hésité à entreprendre malgré que j’avais bien travaillé mon projet. Au bout d’un an, je ne me suis pas senti à l’aise ; autant face à l’aspect financier que cela pouvait impliquer mais aussi concernant la confiance en moi pour mener à bien une création, seul.

Cela a été dur mais je me suis orienté vers le salariat. Il s’avère que ça a été un mal pour un bien puisque j’ai eu l’opportunité d’intraprendre en gérant un centre de profit spécialisé dans la distribution automatique (boissons, snacks,...). 

J’ai été dans deux autres boîtes, dont celle où j’ai rencontré mon associé actuel. On travaillait dans une entreprise de messages publicitaires et on envoyait énormément de campagnes de promotion en B to C. Assez vite, on a été submergé de retours de clients, jusqu’à recevoir plus de cent messages à traiter par jour ! On s’est donc posé la question : et si on développait quelque chose pour traiter ces messages, provenant de différents canaux de messagerie ?

Peux-tu nous parler d’Unipile, l’entreprise que tu as créée ?

Avec Arnaud, mon associé, on a donc créé Unipile qui permet de centraliser tous les messages au même endroit. C’est comme un Outlook auquel tu vas brancher tous tes comptes (email, whatsapp, Linkedin,...). Et puisqu’on part du principe qu’un message est une tâche, on va t’aider à organiser ta journée en proposant un outil de gestion. Par exemple, tu peux drag & drop un message vers ton calendrier, avec des rappels.

Du coup, BtoB ou BtoC ?

Tout le monde a des messages à traiter, que ce soit entre le pro et le perso. On va donc proposer un modèle de freemium BtoC pour que chacun puisse emmener l’usage dans son entreprise.


Quelles sont tes missions ? C’est quoi la vie d’entrepreneur ?

La vision que j’ai de l’entrepreneuriat, c’est le côté création d’entreprise (car je n'ai pas pu voir le côté reprise d’entreprise). Quelle logique de création adopter lorsque je n’’ai pas de client, peu d’argent et une idée ?

Nous sommes une boîte tech, nos 4 salariés sont des développeurs. Mon quotidien c’est donc de mettre tout en œuvre pour valider le marché en ramenant constamment notre produit aux besoins et usages des clients. On retrouve finalement cette approche marketing indispensable !

Un autre aspect de l’entrepreneuriat, c’est la diversité des tâches que tu retrouves difficilement dans un autre travail. Je passe d’une campagne Tiktok à un point stratégique sur la roadmap de nos dev. C’est un certain épanouissement que de pouvoir construire son quotidien, même si on ne fait pas que des tâches plaisantes.

Je pense aussi important de mentionner que la vie d’entrepreneur, c’est savoir s’entourer. On n’est pas toujours seul et c’est important de pouvoir croiser les compétences entre associés mais pas que ! Cela peut être à travers de l’accompagnement comme du mentorat.

Un conseil à donner aux futurs entrepreneurs ?

Pour ma part, l’acte d’entreprendre est venu après 15 ans de salariat. Je pense donc que le bon moment dépend de soi, de son envie, de sa maturité et aussi de son idée. L’élément clé reste tout de même les rencontres que tu fais. Plus tu t’entoures d’entrepreneurs aguerris, plus tu es aspiré vers le haut de manière automatique et c’est un point central pour dépasser les freins à l’entrepreneuriat.


Vous souhaitez échanger avec Julien ? Démarrez une conversation avec lui ici.

Articles pouvant également vous intéresser