Cassandre Schach Rebillard : responsable des opérations à Emmaüs Connect
Bonjour Cassandre, qu’as-tu fait avant d’intégrer le Master ?
Bonjour Clémentine, avant d’intégrer le Master, j’ai fait une licence en management International à l’IAE Gustave Eiffel puis un Erasmus de 5 mois à Madrid. Ne sachant pas encore vraiment vers quelle voie m’orienter, j’ai alors décidé de réaliser un service civique à La Cravate Solidaire.
C’est à travers cette association, qui lutte contre les discriminations à l’embauche, que j’ai pu découvrir une partie de l’économie souterraine, pourtant bien active et prometteuse. J’étais alors décidée sur mon projet professionnel : aborder la gestion de projet au service d’activités sociales et solidaires.
Pourquoi le Master EDEN ?
J’ai effectué mon Master 1 à l’IAE d’Aix-en-Provence en Management Général et j’avais envie pour ma dernière année de découvrir des projets et des personnes entreprenantes. J’ai pu trouver cette dynamique dans la promotion du Master EDEN de l’IAE de Lyon.
Je me souviens du premier jour où je suis arrivée. J’étais surprise par la diversité des projets, autant orientés business, artistiques que de l’économie sociale et solidaire.
Quel est ton métier ?
Je suis responsable des opérations pour le point d’accueil de Lyon de l’association Emmaüs Connect qui lutte contre la fracture numérique des personnes en situation de précarité. Concrètement, je gère les activités et l’équipe de l’antenne lyonnaise. Je fais à la fois du management d’équipe et du recrutement, de la gestion des activités menées au sein de notre point d’accueil et partout sur la Métropole de Lyon, en lien avec plus de 190 structures. Par exemple, cela peut être des ateliers de formation au numérique, des groupes de travail et de réflexion, des événements, du montage de nouveaux projets, etc.
Quelles sont les qualités et aptitudes à avoir pour ce poste ?
Je suis le point central entre les 167 bénévoles lyonnais, les partenaires, l’équipe de l’antenne et le siège d’Emmaüs Connect. Il faut donc de la flexibilité et de l’adaptabilité dans la posture en fonction des interlocuteurs et des projets. Outre l’aspect relationnel, la polyvalence est le mot d’ordre puisque j'oscille entre l’opérationnel, le financement, la conception d'événements... Il faut donc être (très) organisé-e et rigoureux-se !
Tu travailles en équipe ?
Bien sûr ! Au-delà des dizaines de bénévoles, l’équipe salariée à Lyon est composée de deux volontaires en service civique, une stagiaire et deux salariées.
Comment es-tu arrivée à ce poste ?
J’ai réalisé mon stage de fin d’étude chez Emmaüs Connect, en janvier 2020. Face à la crise sanitaire, je me suis retrouvée rapidement responsable du projet “Connexion d’urgence” pour équiper et connecter gratuitement des adultes et jeunes sur la Métropole. C’est à la suite de cette expérience que je me suis vue proposer le poste de responsable des opérations.
Comment c’est de travailler en association ?
On pense souvent que travailler en association c’est avoir un rythme détendu et obtenir des financements à droite à gauche. De plus en plus, les mentalités changent et les entreprises qui gravitent autour de nous se rendent compte de l’impact important que l’on peut avoir avec le peu de ressources que nous avons. À Lyon, depuis 2014, nous avons accompagné plus de 7000 personnes ! Des actions menées en équipe par des personnes qui ne sont pas là pour un salaire mais pour une cause commune, et c’est ce sentiment d’être “toustes ensemble dans le même bâteau” qui me motive au quotidien. La mise en place de tant de projets demande de la polyvalence et surtout des savoir être allant de la capacité d’adaptation à la capacité à fédérer des personnes d’horizons très différents autour d’une mission sociale, bref : des qualités aujourd’hui très recherchées par beaucoup de recruteurs.
Quels sont les projets à venir ?
A la fin de l’année 2022, cela fera trois ans que je fais partie du navire Emmaüs Connect. C’est un métier avec beaucoup de sens, où l’on donne de sa personne. Je pense avoir envie de rentrer dans une période d'épanouissement personnel afin de réaliser un projet personnel qui me tient à cœur : un long voyage. Une parenthèse qui me permettra de mieux revenir dans l’économie sociale et solidaire à mon retour (en France ou ailleurs ?). ce qui est sûr, c’est que ce domaine sera le leitmotive de ma carrière !
As-tu une anecdote à nous raconter lors de ton année en master ?
Le premier jour de classe, je voyais entrer mes futurs camarades, toustes aussi différent-e-s les un-e-s que les autres. Je me souviens de Lisa Revol, fondatrice d’Azaadi, qui a fait le signe Namaste en guise de salut, j’avais décidé d’intégrer ce maste pour la richesse des rencontres : j’étais bien au bon endroit !
